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Une diffusion "indispensable": les images de l'attentat du 14-Juillet à nouveau visionnées lors du procès en appel

Les vidéos captées le soir de l'attentat du 14 juillet 2016, sur la Promenade des Anglais à Nice, sont diffusées ce vendredi 26 avril lors du procès en appel. Une étape nécessaire selon l'avocat des victimes pour que le caractère terroriste de l'attaque "soit pleinement reconnu".

Les images de l'attentat diffusées lors du procès. Plusieurs vidéos captées le soir du 14 juillet 2016, sur la Promenade des Anglais à Nice, sont diffusées ce vendredi 26 avril lors du procès en appel.

Des images, difficiles mais nécessaires selon la défense des victimes. "Il est indispensable de diffuser à nouveau ces images, qui sont malheureusement insoutenables", explique maître Niolas Gemsa, avocat des parties civiles dans le procès en appel du 14 juillet 2016, sur BFM Nice Côte d'Azur ce vendredi matin.

Ce dernier espère que le caractère terroriste de l'attaque "soit pleinement reconnu, au regard de ce qu'avait reconnu le président de la République, François Hollande, qui le premier avait caractérisé l'attaque de terroriste".

Deux vidéos "en immersion"

En plus des images de vidéoprotection de la ville de Nice, ayant capté en direct le début de l'attaque, deux autres vidéos devraient être diffusées lors du procès en appel, selon l'avocat des parties civiles.

Des vidéos de personnes présentes sur la promenade au moment de l'attaque, permettant d'être "clairement en immersion dans ce qu'ont pu ressentir les victimes".

"La première est une vidéo du groupe de jazz qui se produisait sur la Prom' Party au niveau de l'hôtel Negresco, qui jouait jusqu'à ce qu'on voit le camion passer et écraser son public", explique maître Niolas Gemsa.

86 morts, 450 blessés

La deuxième vidéo, de son côté, est celle tournée par un particulier réfugié "sous les arcades du palais de la Méditerrannée" au moment de l'attentat. La personne avait alors "assisté à la fusillade entre la police nationale et le terroriste dans la cabine du camion", selon l'avocat.

"On entend bien les cris d'orfraie, les tirs de balles, la panique, l'effroi... et c'est en ça que c'est intéressant car la vidéo de la ville de Nice est dépourvue de son, filmée en hauteur", indique Niolas Gemsa.

Mohamed Ghraieb, Franco-Tunisien de 48 ans et Chokri Chafroud, un Tunisien de 44 ans, les deux seuls des huit accusés de première instance à avoir fait appel, avaient été condamnés à 18 ans de réclusion (sur 20 ans encourus) pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle. Ils ont réaffirmé être innocents, le mardi 23 avril devant la cour d'assises spéciale de Paris.

L'attentat de Nice a été le deuxième attentat le plus meurtrier commis en France après les attaques menées contre le Stade de France, la salle de concerts du Bataclan et des terrasses de bars et restaurants à Paris le 13 novembre 2015. Avant d'être neutralisé par la police, le terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a tué 86 personnes, dont 33 de nationalité étrangère, et en a blessé plus de 450.

Alixan Lavorel