Ce que l'on sait de l'effondrement de sept balcons d'un immeuble à Antibes

"Comme une explosion" à la tombée de la nuit. Les sept balcons d'une des façades de la résidence Vauban à Antibes se sont effondrés ce dimanche 15 avril, sans faire aucune victime.

Un périmètre de sécurité a été mis en place, alors que d'autres balcons menacent de tomber à leur tour. Les résidents ont été évacués et vont devoir attendre que des expertises soient menées avant de regagner leur logement.

• Un effondrement brutal vers 19h30

La chute des balcons a eu lieu dans la soirée aux alentours de 19h30, laissant les habitants sous le choc. "J'étais à l'intérieur. On a entendu tout tomber, c'était comme une explosion", confie une résidente au micro de BFMTV.

L'effondrement du balcon le plus haut de cet immeuble de sept étages a entraîné la chute des six suivants. "Ça a tout dégommé. Les gravats sont tombés dans mon jardin. J'étais dans le jardin dix minutes avant...", raconte une autre habitante de la résidence.

33 sapeurs-pompiers et 13 engins d'intervention ont été mobilisés sur place. Les services de la mairie et ceux d'Enedis et de GRDF sont également intervenus sur les lieux.

Malgré l'ampleur des dégâts, aucun blessé n'est à signaler. Lors de leur arrivée sur place, les secours ont rapidement procédé à des reconnaissances dans les décombres afin de s'assurer que personne n'avait été bloqué dans les gravats.

La bonne nouvelle a été confirmée par Marika Roman au micro de BFM Côte d'Azur. "La priorité hier soir avec les pompiers, c'était de s'assurer qu'il n'y avait pas de blessés. Je vous le confirme", a déclaré l'élue.

Les 39 résidents des 24 appartements du bâtiment ont été évacués. Ils ont été "soit relogés par la mairie" aux espaces du Fort-Carré, "soit ils ont trouvé une solution dans leur famille et ont été relogés par leurs propres moyens", a expliqué le capitaine Fabio Da Cruz, commandant des opérations de secours des pompiers des Alpes-Maritimes.

Les habitants de l'immeuble mitoyen ont également été évacués temporairement. Après des vérifications, ces derniers ont pu regagner leur logement après quelques heures.

• Des résidents pointent des problèmes d'infiltration

Aucune cause n'a clairement été identifiée à l'heure actuelle. "C'est beaucoup trop tôt", expliquait Marika Roman, adjointe au maire d'Antibes déléguée à la Sécurité civile, à BFM Nice Côte d'Azur ce lundi matin. "Nous attendons les experts en bâtiment", a-t-elle ajouté.

"On n'a eu aucun signe avant-coureur", s'étonnait dimanche soir Stéphane Girier du cabinet SGPP, syndic de la copropriété. Ce dernier assure qu'aucun signalement n'avait été effectué par l'un des habitants de cet immeuble des années 1970.

Mais ce lundi matin, des résidents ont affirmé le contraire au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Ils pointent du doigt de multiples problèmes d'évacuation d'eau sur les balcons.

"Mes anciens propriétaires (...) avaient déjà ces problèmes d'infiltration d'eau, qui passe à travers la structure du bâtiment. À chaque fois qu'il y a des tempêtes ou des grosses pluies, l'eau essaie de trouver son chemin et ressort là où elle peut dans la structure qui est très ancienne et très abîmée", détaille une habitante.

Ces complications ont été remarquées il y a plus de dix ans selon une autre résidente. "Depuis 2012, il y a eu des problèmes d'infiltration dus aux pentes qui n'ont pas été respectées à la construction de ces balcons. Les experts en diront plus. C'est très sournois, c'est invisible et c'est extrêmement brutal", déplore-t-elle.

• Inquiétude concernant l'autre façade

Pour les habitants de la résidence Vauban, l'attente s'annonce longue: l'autre façade du bâtiment, elle aussi composée de sept balcons, menace à son tour de s'effondrer.

"Pour l'instant, les gens ne peuvent pas regagner leur logement. La priorité c'est la sécurité", a assuré Marika Roman, qui a écarté la possibilité de laisser les résidents retourner dans l'immeuble "tant que nous n'aurons pas l'autorisation de les faire rentrer".

"Ceux qui ne seront pas relogés dans une famille, nous pouvons encore les garder au centre d'hébergement d'urgence. Et certains vont également aller chez des amis, comme ça a été le cas hier soir", a voulu rassurer l'élue.